Rapport Atelier de travail sur " l’accès des femmes au foncier" à la 3e Foire sous régionale de Djimini
Association Sénégalaise des Producteurs de Semence Paysannes (ASPSP)
BP : 147 - Vélingara, Sénégal / BP : 3288/A – Thiès, Sénégal
Tél. (00221) 517 25 25 - Thiès : (00221) 951 53 36 – (00221) 33 951 00 46
Mail : biopatelin@yahoo.fr / aspsp2003@yahoo.fr
3ème Foire sous régionale des semences paysannes
Du 19 au 23 novembre 2011
Village de Djimini, Département de Vélingara, Région de Kolda / Sénégal
Rapport atelier femmes et foncier
Du Mardi 22 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini
Modératrice : Mame Yacine DIOP
Rapporteure : Fatou Guèye
L’atelier a connu trois temps forts : les communications de Mmes Maram Sambou et Mariama Sonko, la réaction des participants et les recommandations.
I. Les Communications
A- Communication de Mme Maram Sambou
Mme Maram Sambou a, dans son exposé :
1- Expliqué les raisons du choix du thème de recherche action sur l’accès des femmes à la terre lors du lancement du programme WAGIC (genre et citoyenneté inclusive en Afrique de l’Ouest) du KIT (Royal Tropical Institute). Entre autres raisons on peut citer :
- La sécheresse qui a entraîné la réduction des récoltes,
- Le conflit avec comme conséquences : la disparition ou la mort de certains hommes, l’augmentation de la responsabilité des femmes en tant que chefs de famille.
2- décrit les différentes étapes de leur recherche action qu’elles ont déroulée en deux phases :
- La recherche documentaire qui leur a permis de découvrir :
• qu’elles peuvent s’appuyer sur une base juridique, à savoir la loi sur le domaine national,
• que les affectations de terres ne sont pas toujours mentionnées dans les registres du conseil rural,
• qu’aucune affectation individuelle à une femme n’a été enregistrée.
- Les interviews, focus groupes et enquêtes individuelles avec les résultats ci-après :
• Les femmes n’accèdent qu’aux terres des rizières pour une exploitation temporaire,
• Seuls les hommes accèdent aux terres des plateaux pour y pratiquer des cultures de rente, l’arboriculture….,
• Des changements ont été enregistrés car autrefois dans les ménages, l’homme et la femme avaient chacun son grenier à part, et chacun devait prendre en charge la famille pendant une période bien déterminée de l’année (saison sèche pour la femme et saison des pluies pour l’homme), mais actuellement le travail et le grenier sont communs,
• En réalité les femmes n’ont jamais posé le problème de leur accès à la terre, surtout aux terres des plateaux, de peur de transgresser la tradition,
• Des hommes ont avoué qu’aucun fétiche n’interdit l’accès des femmes à la terre, seulement ce débat n’a jamais été posé ni par les hommes, ni par les femmes.
Ces résultats ont été restitués aux chefs de village, aux chefs coutumiers et religieux, aux conseillers ruraux, qui les ont validés, après validation les femmes ont exprimé leur demande : c'est-à-dire accéder définitivement aux terres des plateaux et des rizières.
Cette demande a divisé l’assistance en deux groupes :
• Ceux qui soutenaient la tradition,
• Ceux qui pensaient qu’il fallait la reconsidérer compte tenu de l’implication des femmes dans la vie de la communauté et dans la prise en charge de leur famille.
Il a fallu deux rencontre pour emporter l’adhésion des chefs de village à l’idée d’accéder à la demande des femmes qui sera matérialisée par une charte locale qui va désormais intégrer l’implication des femmes à la gestion des terres.
Elles n’en sont pas encore à la charte locale, mais le débat continue dans la communauté avec l’engagement des chefs de village de sensibiliser les populations et de restituer les réactions de ces dernières.
B- Communication de Mme Mariama Sonko :
Avec le RADI, 6 femmes sont formées comme para-juristes et prennent en charge la sensibilisation des femmes sur leurs droits, surtout sur leur droit d’accès à la terre.
Dans leur zone d’intervention, la communauté rurale de Niaguis, les hommes prêtent des terres aux femmes pour le maraîchage, parallèlement ils plantent des arbres fruitiers dont l’entretien est confié aux femmes. Une fois que les arbres commencent à produire, ils récupèrent leurs terres laissant les femmes dans le dénuement et l’incertitude de disposer d’un autre terrain.
Constatant que la participation des femmes aux charges des familles, aux cérémonies, a rehaussé leur statut, nous avons développé avec elles la stratégie suivante : une fois qu’un terrain est attribué collectivement aux femmes, les femmes, appuyées par le Staff d’AJAC LUKAAL, négocient avec le propriétaire pour qu’il leur accorde un permis d’occuper qui est déposé auprès de la commission domaniale de la Communauté rurale pour une affectation définitive.
II. Les réactions des participants
On peut les classer en deux groupes :
- Les contributions
- Les questions de clarification
1. Les contributions
M. Jacques Nametougli a trouvé une similitude dans le mode d’accès des femmes à la terre à Enampor et au Togo où la femme accède à la terre chez son mari. Les femmes de Pata, après avoir salué la démarche de leurs sœurs d’Enampor et souligné leur préoccupation par rapport à cette question foncière, manifestent leur souhait de partager avec elles cette expérience si elle arrive à son terme.
Les autres intervenants ont montré la nécessité aujourd’hui d’approfondir la réflexion sur cette question cruciale pour le changement de statut des femmes, et que les femmes doivent se souder et s’engager à aller demander des terres à leurs collectivités. En effet certains trouvent anormal qu’elles soient obligées, dans certaines localités, à négocier avec des familles, alors qu’une loi leur donne la possibilité d’adresser directement leur demande d’affectation au conseil rural.
2. Les questions de clarification
Mme Tabara Ndiaye affirme avoir suivi l’expérience du REFECE avec beaucoup d’intérêt à cause de ce dimensionnement communautaire, toutefois elle a posé un certain nombre de questions à savoir :
Quels sont les obstacles rencontrés lors de l’exécution de la recherche ?
Qu’est-ce que ce changement de statut va apporter aux femmes ?
Les difficultés rencontrées par les femmes sont de trois ordres :
- Des alliés identifiés par les femmes chercheuses qui ont fini par se retourner contre elles quand ils ont senti que la tradition est menacée. Aussitôt les femmes les ont classés dans le lot des personnes à sensibiliser sur la nécessité de revisiter la tradition, compte tenu du rôle socio économique des femmes dans la communauté.
- Certains hommes se sont opposés farouchement à l’idée de faire accéder les femmes aux terres des plateaux, leur argument étant que le changement de leur statut va influer sur leur comportement à l’égard de leur conjoint qu’elles risquent de ne plus respecter.
- Certaines femmes sont également contre la remise en question de la tradition, avec comme argument la peur de déranger ce que nos ancêtres ont mis en place.
Pour contourner ces difficultés nous allons utiliser le théâtre forum comme outils de sensibilisation.
Est-ce qu’une femme a le droit d’accéder aux terres de son conjoint et à celles de son père ?
Certes oui, mais l’acquisition est temporaire.
Est-ce qu’avec la loi sur le domaine national, le conseil rural doit s’appuyer au type de partage deux parts pour l’homme, une part pour la femme ?
Au niveau de la communauté rurale d’Enampor, la loi sur le domaine national n’est pas effectivement appliquée, c’est avec les familles propriétaires de terres qu’il faut d’abord négocier. Une fois que leur accord enregistré, le conseil rural statue et délivre une attestation.
III- Les recommandations :
1- Favoriser l’accès des femmes aux instances de prise de décision,
2- Informer et former les femmes sur leurs droits,
3- Renforcer la capacité des femmes sur les différentes législations foncières,
4- Mettre en place des réseaux forts,
5- Etablir un document de recherche qualitative et quantitative sur la problématique,
6- Sensibiliser les femmes sur les droits humains,
7- Mettre en place un observatoire pour une cohérence entre les institutions (Etats, collectivités locales et municipales, partenaires techniques et financiers) et les bénéficiaires (GPF, société civile, secteur privé etc.) pour une bonne articulation en rapport avec la loi sur le domaine national, le code de l’environnement, le code minier, le code forestier, le code de l’investissement etc.,
8- Formaliser l’attribution des terres,
9- Renforcer les capacités des femmes leaders sur le foncier,
10- Redynamiser la convention sur la discrimination positive à l’égard des femmes.
Liste des participants :
N° Prénom Nom Structure/Fonction Téléphone E-mail
1 Babacar Ndiaye BIOFORCE-VB 77 539 47 35 babacar1ndiaye@gmail.com /bioforce21@yahoo.fr
2 Jacques NAMETOUGLI CD2A ferme école TOGO +22890017261/22455687 nametougli@yahoo.fr
3 Anta GUEYE Fleuve Fédération NgatamaareTooro Guédé
4 Aliuo Mba DIRFEL kOLDA
5 Fatou Niang FODDE KOLDA
6 Ramatoulaye Camara UCEMK koungheul 33 946 74 00
7 Penda Diakhaté Enseignante Djimini 77 141 6442
8 Tabara Ndiaye New Field 77 544 80 90 tabarandiaye2003@yahoo.fr
9 Ibrahima Baldé Enseignant Djimini 77 453 03 80 Ibalde33@yahoo.fr
10 Balla Sidibé Elève de 3ème Djimini 77 756 44 10
11 Louise Diouf 77 756 42 04
12 Rose Antoine Sambou AJAEDO/Ziguinchor 77 229 17 90
13 Léonie Diagne AJAEDO/Ziguinchor
14 Mamadou Baldé DIRFEL/KOLDA 76 393 78 94
15 Aïssatou Seydi DIRFEL/KOLDA
16 Aïssatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
17 Coumba Sidibé ASPSP/Djimini/Sénégal
18 Penda Sylla PrésidenteASPSP/Djimini/Sénégal
19 Fatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
20 Bana Boiro ONG :WORLD VISION/Sénégal
21 Raby Aminata Dia Animatrice DIRFEL/Sénégal 77 598 19 05
22 Bassa Diawara SE CASADES 77 659 24 75
23 Djina Kandé FODDE/Sénégal
24 Delphine Mané FODDE/Sénégal
25 Abdoulaye Diakité Mali 0022376365255
26 Diatou Diatta Membre Djinassare Sénégal
27 Kadiatou Baldé Union des femmes de Goudourou Sénégal
28 Awa Sagna Sofora/Agnack/Ziguinchor/Sénégal
29 Bassirou Lidi Goïtha Mali
30 Rocky Bodian Gnaguis/Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL
31 Mariama TEndeng Badiate/Ziguinchor/Sénégal
32 Maram sambou Médina/Ziguinchor/Sénégal 77 731 92 07
33 Fatou Diémé Agnack/Ziguinchor/Sénégal
34 Mariam Sy USC/SOS-Canada Mali
35 Paulette Diatta Réseau Aseek Bona
36 Céline Bassène Nyassia/Ziguinchor/Sénégal 77 300 35 52
37 Ernestine Tendeng Kamobeul/Ziguinchor/Sénégal
38 Awa Dasylva Mampalago/Ziguinchor/Sénégal
39 Salimata Sadio Sédhiou/Sénégal/FAIKA
40 Ibrahima Baldé Equipe pédagogique Djimini/Sénégal
41 Mame Yacine Diop Kolda/sénégal/ONG FODDE mameyacinediop@yahoo.fr
42 Mariama Sonko Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL gieajac@yahoo.fr
43 Fatou Guèye Ziguinchor/Sénégal/USOFORAL 77 505 35 43 fatguey@gmail.com
44 Aliou Baldé Kolda/Sénégal/DIRFEL
Source :
Babacar NDIAYE
Membre atelier « femme et foncier
Secrétaire Général BIOFORCE – VB
Consultant Développement Durable et croissance économique Soutenue (DD/CES)
Adresse professionnelle : BIOFORCE-Volontaires pour la Biodiversité (BIOFORCE-VB)
SIEGE SOCIAL : Cité SICA –MBAO VILLA N°56 DAKAR - PERMANENCE : MAISON DES ARTISANS, SICAP LIBERTE 5 FACE VILLA N° 5328 N ; Tel : 221 77 207 77 86 E-mail : bioforce21@yahoo.fr; Site web: http://www.bioforcenature.fr.gd
Adresse personnelle : BP 37171, CP 13522 Dakar / Sénégal
Tél : 00 221 77 539 47 35
E-mail : babacar1ndiaye@gmail.com
BP : 147 - Vélingara, Sénégal / BP : 3288/A – Thiès, Sénégal
Tél. (00221) 517 25 25 - Thiès : (00221) 951 53 36 – (00221) 33 951 00 46
Mail : biopatelin@yahoo.fr / aspsp2003@yahoo.fr
3ème Foire sous régionale des semences paysannes
Du 19 au 23 novembre 2011
Village de Djimini, Département de Vélingara, Région de Kolda / Sénégal
Rapport atelier femmes et foncier
Du Mardi 22 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini
Modératrice : Mame Yacine DIOP
Rapporteure : Fatou Guèye
L’atelier a connu trois temps forts : les communications de Mmes Maram Sambou et Mariama Sonko, la réaction des participants et les recommandations.
I. Les Communications
A- Communication de Mme Maram Sambou
Mme Maram Sambou a, dans son exposé :
1- Expliqué les raisons du choix du thème de recherche action sur l’accès des femmes à la terre lors du lancement du programme WAGIC (genre et citoyenneté inclusive en Afrique de l’Ouest) du KIT (Royal Tropical Institute). Entre autres raisons on peut citer :
- La sécheresse qui a entraîné la réduction des récoltes,
- Le conflit avec comme conséquences : la disparition ou la mort de certains hommes, l’augmentation de la responsabilité des femmes en tant que chefs de famille.
2- décrit les différentes étapes de leur recherche action qu’elles ont déroulée en deux phases :
- La recherche documentaire qui leur a permis de découvrir :
• qu’elles peuvent s’appuyer sur une base juridique, à savoir la loi sur le domaine national,
• que les affectations de terres ne sont pas toujours mentionnées dans les registres du conseil rural,
• qu’aucune affectation individuelle à une femme n’a été enregistrée.
- Les interviews, focus groupes et enquêtes individuelles avec les résultats ci-après :
• Les femmes n’accèdent qu’aux terres des rizières pour une exploitation temporaire,
• Seuls les hommes accèdent aux terres des plateaux pour y pratiquer des cultures de rente, l’arboriculture….,
• Des changements ont été enregistrés car autrefois dans les ménages, l’homme et la femme avaient chacun son grenier à part, et chacun devait prendre en charge la famille pendant une période bien déterminée de l’année (saison sèche pour la femme et saison des pluies pour l’homme), mais actuellement le travail et le grenier sont communs,
• En réalité les femmes n’ont jamais posé le problème de leur accès à la terre, surtout aux terres des plateaux, de peur de transgresser la tradition,
• Des hommes ont avoué qu’aucun fétiche n’interdit l’accès des femmes à la terre, seulement ce débat n’a jamais été posé ni par les hommes, ni par les femmes.
Ces résultats ont été restitués aux chefs de village, aux chefs coutumiers et religieux, aux conseillers ruraux, qui les ont validés, après validation les femmes ont exprimé leur demande : c'est-à-dire accéder définitivement aux terres des plateaux et des rizières.
Cette demande a divisé l’assistance en deux groupes :
• Ceux qui soutenaient la tradition,
• Ceux qui pensaient qu’il fallait la reconsidérer compte tenu de l’implication des femmes dans la vie de la communauté et dans la prise en charge de leur famille.
Il a fallu deux rencontre pour emporter l’adhésion des chefs de village à l’idée d’accéder à la demande des femmes qui sera matérialisée par une charte locale qui va désormais intégrer l’implication des femmes à la gestion des terres.
Elles n’en sont pas encore à la charte locale, mais le débat continue dans la communauté avec l’engagement des chefs de village de sensibiliser les populations et de restituer les réactions de ces dernières.
B- Communication de Mme Mariama Sonko :
Avec le RADI, 6 femmes sont formées comme para-juristes et prennent en charge la sensibilisation des femmes sur leurs droits, surtout sur leur droit d’accès à la terre.
Dans leur zone d’intervention, la communauté rurale de Niaguis, les hommes prêtent des terres aux femmes pour le maraîchage, parallèlement ils plantent des arbres fruitiers dont l’entretien est confié aux femmes. Une fois que les arbres commencent à produire, ils récupèrent leurs terres laissant les femmes dans le dénuement et l’incertitude de disposer d’un autre terrain.
Constatant que la participation des femmes aux charges des familles, aux cérémonies, a rehaussé leur statut, nous avons développé avec elles la stratégie suivante : une fois qu’un terrain est attribué collectivement aux femmes, les femmes, appuyées par le Staff d’AJAC LUKAAL, négocient avec le propriétaire pour qu’il leur accorde un permis d’occuper qui est déposé auprès de la commission domaniale de la Communauté rurale pour une affectation définitive.
II. Les réactions des participants
On peut les classer en deux groupes :
- Les contributions
- Les questions de clarification
1. Les contributions
M. Jacques Nametougli a trouvé une similitude dans le mode d’accès des femmes à la terre à Enampor et au Togo où la femme accède à la terre chez son mari. Les femmes de Pata, après avoir salué la démarche de leurs sœurs d’Enampor et souligné leur préoccupation par rapport à cette question foncière, manifestent leur souhait de partager avec elles cette expérience si elle arrive à son terme.
Les autres intervenants ont montré la nécessité aujourd’hui d’approfondir la réflexion sur cette question cruciale pour le changement de statut des femmes, et que les femmes doivent se souder et s’engager à aller demander des terres à leurs collectivités. En effet certains trouvent anormal qu’elles soient obligées, dans certaines localités, à négocier avec des familles, alors qu’une loi leur donne la possibilité d’adresser directement leur demande d’affectation au conseil rural.
2. Les questions de clarification
Mme Tabara Ndiaye affirme avoir suivi l’expérience du REFECE avec beaucoup d’intérêt à cause de ce dimensionnement communautaire, toutefois elle a posé un certain nombre de questions à savoir :
Quels sont les obstacles rencontrés lors de l’exécution de la recherche ?
Qu’est-ce que ce changement de statut va apporter aux femmes ?
Les difficultés rencontrées par les femmes sont de trois ordres :
- Des alliés identifiés par les femmes chercheuses qui ont fini par se retourner contre elles quand ils ont senti que la tradition est menacée. Aussitôt les femmes les ont classés dans le lot des personnes à sensibiliser sur la nécessité de revisiter la tradition, compte tenu du rôle socio économique des femmes dans la communauté.
- Certains hommes se sont opposés farouchement à l’idée de faire accéder les femmes aux terres des plateaux, leur argument étant que le changement de leur statut va influer sur leur comportement à l’égard de leur conjoint qu’elles risquent de ne plus respecter.
- Certaines femmes sont également contre la remise en question de la tradition, avec comme argument la peur de déranger ce que nos ancêtres ont mis en place.
Pour contourner ces difficultés nous allons utiliser le théâtre forum comme outils de sensibilisation.
Est-ce qu’une femme a le droit d’accéder aux terres de son conjoint et à celles de son père ?
Certes oui, mais l’acquisition est temporaire.
Est-ce qu’avec la loi sur le domaine national, le conseil rural doit s’appuyer au type de partage deux parts pour l’homme, une part pour la femme ?
Au niveau de la communauté rurale d’Enampor, la loi sur le domaine national n’est pas effectivement appliquée, c’est avec les familles propriétaires de terres qu’il faut d’abord négocier. Une fois que leur accord enregistré, le conseil rural statue et délivre une attestation.
III- Les recommandations :
1- Favoriser l’accès des femmes aux instances de prise de décision,
2- Informer et former les femmes sur leurs droits,
3- Renforcer la capacité des femmes sur les différentes législations foncières,
4- Mettre en place des réseaux forts,
5- Etablir un document de recherche qualitative et quantitative sur la problématique,
6- Sensibiliser les femmes sur les droits humains,
7- Mettre en place un observatoire pour une cohérence entre les institutions (Etats, collectivités locales et municipales, partenaires techniques et financiers) et les bénéficiaires (GPF, société civile, secteur privé etc.) pour une bonne articulation en rapport avec la loi sur le domaine national, le code de l’environnement, le code minier, le code forestier, le code de l’investissement etc.,
8- Formaliser l’attribution des terres,
9- Renforcer les capacités des femmes leaders sur le foncier,
10- Redynamiser la convention sur la discrimination positive à l’égard des femmes.
Liste des participants :
N° Prénom Nom Structure/Fonction Téléphone E-mail
1 Babacar Ndiaye BIOFORCE-VB 77 539 47 35 babacar1ndiaye@gmail.com /bioforce21@yahoo.fr
2 Jacques NAMETOUGLI CD2A ferme école TOGO +22890017261/22455687 nametougli@yahoo.fr
3 Anta GUEYE Fleuve Fédération NgatamaareTooro Guédé
4 Aliuo Mba DIRFEL kOLDA
5 Fatou Niang FODDE KOLDA
6 Ramatoulaye Camara UCEMK koungheul 33 946 74 00
7 Penda Diakhaté Enseignante Djimini 77 141 6442
8 Tabara Ndiaye New Field 77 544 80 90 tabarandiaye2003@yahoo.fr
9 Ibrahima Baldé Enseignant Djimini 77 453 03 80 Ibalde33@yahoo.fr
10 Balla Sidibé Elève de 3ème Djimini 77 756 44 10
11 Louise Diouf 77 756 42 04
12 Rose Antoine Sambou AJAEDO/Ziguinchor 77 229 17 90
13 Léonie Diagne AJAEDO/Ziguinchor
14 Mamadou Baldé DIRFEL/KOLDA 76 393 78 94
15 Aïssatou Seydi DIRFEL/KOLDA
16 Aïssatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
17 Coumba Sidibé ASPSP/Djimini/Sénégal
18 Penda Sylla PrésidenteASPSP/Djimini/Sénégal
19 Fatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
20 Bana Boiro ONG :WORLD VISION/Sénégal
21 Raby Aminata Dia Animatrice DIRFEL/Sénégal 77 598 19 05
22 Bassa Diawara SE CASADES 77 659 24 75
23 Djina Kandé FODDE/Sénégal
24 Delphine Mané FODDE/Sénégal
25 Abdoulaye Diakité Mali 0022376365255
26 Diatou Diatta Membre Djinassare Sénégal
27 Kadiatou Baldé Union des femmes de Goudourou Sénégal
28 Awa Sagna Sofora/Agnack/Ziguinchor/Sénégal
29 Bassirou Lidi Goïtha Mali
30 Rocky Bodian Gnaguis/Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL
31 Mariama TEndeng Badiate/Ziguinchor/Sénégal
32 Maram sambou Médina/Ziguinchor/Sénégal 77 731 92 07
33 Fatou Diémé Agnack/Ziguinchor/Sénégal
34 Mariam Sy USC/SOS-Canada Mali
35 Paulette Diatta Réseau Aseek Bona
36 Céline Bassène Nyassia/Ziguinchor/Sénégal 77 300 35 52
37 Ernestine Tendeng Kamobeul/Ziguinchor/Sénégal
38 Awa Dasylva Mampalago/Ziguinchor/Sénégal
39 Salimata Sadio Sédhiou/Sénégal/FAIKA
40 Ibrahima Baldé Equipe pédagogique Djimini/Sénégal
41 Mame Yacine Diop Kolda/sénégal/ONG FODDE mameyacinediop@yahoo.fr
42 Mariama Sonko Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL gieajac@yahoo.fr
43 Fatou Guèye Ziguinchor/Sénégal/USOFORAL 77 505 35 43 fatguey@gmail.com
44 Aliou Baldé Kolda/Sénégal/DIRFEL
Source :
Babacar NDIAYE
Membre atelier « femme et foncier
Secrétaire Général BIOFORCE – VB
Consultant Développement Durable et croissance économique Soutenue (DD/CES)
Adresse professionnelle : BIOFORCE-Volontaires pour la Biodiversité (BIOFORCE-VB)
SIEGE SOCIAL : Cité SICA –MBAO VILLA N°56 DAKAR - PERMANENCE : MAISON DES ARTISANS, SICAP LIBERTE 5 FACE VILLA N° 5328 N ; Tel : 221 77 207 77 86 E-mail : bioforce21@yahoo.fr; Site web: http://www.bioforcenature.fr.gd
Adresse personnelle : BP 37171, CP 13522 Dakar / Sénégal
Tél : 00 221 77 539 47 35
E-mail : babacar1ndiaye@gmail.com
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